En Angleterre, un festival de rap veut bannir les gros mots et les tenues sexy

Le Wireless Festival a lieu chaque année à Finsbury Park, au nord de Londres. Pour continuer à bénéficier de cet emplacement, les organisateurs vont devoir prendre des mesures drastiques.
  • Bullsh*tRick Ross, Post Malone, Migos, J. Cole, Skepta ou encore Rae Sremmurd. Toutes ces prsonnalités majeures du rap actuel ont, un jour, été tête d'affiche du Wireless Festival de Londres, véritable pélerinage outre-Manche pour les amateurs de punchlines. Tout cela pourrait bientôt prendre fin. Parce qu'hormis leur popularité certaine, les artistes ci-dessus ont un autre point commun : ils déballent bon nombre d'insanités.

    C'est propre au hip-hop, certes, mais pas au goût des élus un brin puritains du Haringey Council - organisme gouvernemental local - qui pourraient enlever au festival sa licence si les artistes ne restent pas polis et que leurs tenues ne sont pas moins osées. Dans l'univers utopique des élus, cette version live du Bad and Boujee de Migos, qui contient d'innombrables bitch, shit ou nigga, serait entrecoupée de nombreux blancs, par exemple.

    Sans appel. Pour le moment, cela ressemble plus à un gros coup de pression qu'autre chose. Car, comment établir ces mesures ? Embaucher des vigiles prêts à monter sur scène au moindre gros mot ? Au moindre sein qui dépasse un petit peu trop du corset ? Inimaginable. Pourtant, l'an dernier, le fameux Haringey Council a reçu au total 67 lettres de plaintes quant à la dimension dévergondée du festival. Une ambiance indigne de Finsbury Park, a par la suite jugé l'organisme gouvernemental. 

    Il ne reste plus qu'à espérer qu'un compromis soit trouvé. Sinon, adieu le gros festival de rap, qui laissera probablement sa place à de la pop aseptisée. Ou, à des prestations ultra censurées, comme cette version du morceau I Don't Like de Chief Keef, où un mot sur deux est coupé.