"Ed Sheeran et Katy Perry, c'est de la m****" : les révélations surprises de la bio post-mortem de Prince

"The Beautiful Ones", considérée comme l’une des biographies « les plus attendues de l’histoire de la musique », sort le jeudi 31 octobre en France. Et même si le Kid de Minneapolis est décédé avant de l’avoir finie, elle regorge d’histoires et d’anecdotes.

Les premières pages. Quand Prince Rogers Nelson est mort le 21 avril 2016, à 57 ans, des suites d’une overdose de fentanyl, une chose manquait : un testament. Sa famille doit depuis gérer les affaires en lien avec l’artiste du mieux qu’elle le peut sans indications précises de la part du principal concerné. Parmi elles, il y a cette biographie que Prince a commencé à écrire, mais à laquelle il n’a pu mettre de point final.

La partie rédigée par le musicien, environ 50 pages, porte principalement sur son enfance et son adolescence, plutôt malheureuse : le divorce de ses parents, sa première chanson à 7 ans, son premier souvenir (les yeux de sa maman), son obsession pour Superman ou encore la période où il a vécu dans la cave chez la mère d’un ami. Il revient notamment sur les difficultés financières et le fait que sa mère dépensait les économies pour organiser des fêtes, et qu’elle demandait au petit Prince de lui prêter l'argent gagné grâce au baby-sitting. De quoi satisfaire les fans puisque l'artiste a toujours été très discret sur son passé et cette période de sa vie. 

Plus qu'un simple livre. Les 250 pages restantes contiennent des notes manuscrites, des photos personnelles, des dessins ainsi que la contribution du journaliste du New Yorker Dan Piepenbring, personnellement sélectionné par Prince pour l’aider à rédiger cette biographie. Ce dernier, qui avait 29 ans lorsqu’il a rencontré le musicien, raconte en quelque sorte le « making of » du projet. Dan Piepenbring, qui compile une quinzaine d’heures d’entretien avec Prince, raconte à la BBC que l’auteur de Purple Rain espérait « avoir un impact puissant sur le racisme » avec son livre. D’une part, il avait la volonté de raconter sa vie de la manière la plus honnête possible. Mais il voulait également que l’ouvrage reflète son activisme et notamment son engagement pour le mouvement Black Lives Matter (contre les violences faites envers les Noirs). Prince en profite aussi pour donner sa vision de l’industrie musicale et décide vite que ce livre peut aider les autres à aller plus loin, à se lancer et à pousser les barrières.

Pas fan d'Ed Sheeran. La maison d’édition, qui a aussi eu accès aux coffres-forts du Kid à Paisley Park, a mis la main sur des lettres manuscrites et des photos annotées qu’il gardait précieusement. L’une d’elles fait beaucoup parler, puisqu’il y écrit noir sur blanc qu’il n’aime pas du tout les musiques d’Ed Sheeran et de Katy Perry. Mais il adorait par contre le film Kung Fu Panda 3. Les mémoires posthumes de Prince auront donc assez de matière pour satisfaire tous les fans du chanteur et en savoir plus sur la vie et les goûts de Prince. Mais, inévitablement, elles ne seront jamais complètes.