Des Ramones à AC/DC, le CV musical de Stephen King est loin d'être flippant

Ceux qui ont lu les livres du maître de l'horreur savent parfaitement qu'il est passionné de musique. Mais cela va bien plus loin que de simples références (Creedence Clearwater Revival, LCD Soundsystem, etc.). La preuve par cinq.

Il a demandé aux Ramones de composer un morceau.

Et pas n'importe lequel : Pet Semetary, l'un des grands classiques des New-Yorkais. Pour résumer, après avoir mentionné le groupe dans plusieurs de ses romans, l'auteur a eu envie de passer à l'étape supérieure. Alors, pour les besoins du film Pet Semetary (Simetierre en VF), il contacte les Ramones pour assurer la B.O., leur file un ouvrage et découvre ce morceau quelques semaines plus tard, composé en à peine quarante minutes par Dee Dee Ramone - l'un de ses derniers puisque ce vieux punk quitte le groupe peu de temps après. La suite appartient à l'histoire.

Il a collaboré avec AC/DC.

En 1986, Stephen King s'essaye à la réalisation avec Maximum Overdrive, une bouse cinématographique inspirée par sa nouvelle, Poids Lourds. Forcément, le film fait un flop, mais entre malgré tout dans l'histoire : c'est en effet la première fois qu'AC/DC, pourtant régulièrement sollicité par l'industrie hollywoodienne au cours des eighties, accepte de composer la bande-son d’un long-métrage. Ça donne Who Made Who, pas forcément le titre le plus emblématique de la carrière des Australiens, mais bon, ça parle de machines qui prennent vie et se mettent à tuer des gens. Il doit bien y avoir quelque chose à en tirer.

Il a écrit une histoire pour Michael Jackson.

En 1996, Bambi vient de publier « HIStory: Past, Present and Future – Book I » et montre qu'il est toujours au top : 25 millions d'exemplaires sont écoulés, des singles deviennent illico mythiques (They Don't Care About Us, Stranger In Moscow) et une chanson des Beatles trouve même une nouvelle vie (Come Together). En clair, Michael Jackson est tellement au top (enfin exception faite des accusations pour pédophilie) qu'il peut même se permettre de faire appel à Stephen King pour lui écrire l'histoire d'un moyen-métrage fantastique.

Bon, le tout sera légèrement modifié et réarrangé par Stan Winston, déjà présent sur le clip de Thriller, mais les faits sont là : la collaboration a bel et bien eu lieu. Et est née ainsi : « Il voulait que j'écrive la vidéo la plus effrayante qui soit, baptisée Ghosts, racontait Stephen King à Entertainment Weekly. C'était censé être comme les vieux films de Frankenstein, mais en plus effrayant encore. Terrifiant, même. Il voulait choquer le monde. »

Il a sa propre radio.

En plus d'avoir inspiré directement un certain nombre de groupes avec ses histoires horrifiques - Anthrax (A Skeleton In The Closet, Misery Loves Company,...), Metallica (Ride The Lightining) ou Black Sabbath (The Shining), Stephen King a probablement fait découvrir tout un tas de groupes à toute une génération grâce sa propre radio, WKIT-FM. Elle est active depuis 1979, est diffusée depuis le Maine, pas très loin de son domicile principal, et c'est l'occasion pour Stephen King de diffuser du bon gros rock à papa - on parle quand même d'un mec ultra fan des Rolling Stones ou de Creedence Clearwater Revival.

Il a fait partie d'un groupe.

Aux États-Unis, il existe The Rock Bottom Remainders, un groupe à géométrie variable composé d'écrivains se réunissant le temps de concerts de charité et reprenant différents standards rock. Certains sont plus ou moins présents : Maya Angelou, Amy Tan, Greil Marcus, Matt Groening (Les Simpson) et même Stephen King, que l'on peut voir interpréter Hey Little Girl de Dee Clark à Los Angeles. À se demander, finalement, si l'auteur américain n'est pas la plus grande rock-star des écrivains.