Depuis Seoul, Peggy Gou est prête à prendre les commandes du cool

De retour avec un single ouvertement 90's et taillé pour étirer les soirées estivales, la Sud-Coréenne annonce au passage deux autres bonnes nouvelles : sa signature sur le label de Radiohead (XL Recordings) et l'arrivée prochaine d'un premier album. 2023, l'année de Peggy Gou ? On l'espère.
  • Il y a des artistes, trop rares, dont on ne prend même pas la peine de lire les communiqués de presse. On écoute chaque sortie, illico, sans plus attendre, telle cette impatience à avaler la première gorgée d'un thé encore brûlant. Dans le cas de Peggy Gou, c'est d'autant plus justifié : malgré son statut de vedette de la house, malgré ses collaborations avec différentes marques de luxe, malgré une relation privilégiée avec ses fans ou une présence constante dans les festivals les plus branchés, la Sud-Coréenne n'est pas vraiment ce que l'on pourrait nommer une squatteuse de studio.

    En 2022 ? Un simple remix du classique de Kylie Minogue (Can't Get You Out Of My Head) pour la marque Magnum. En 2021 ? Seulement deux singles : Nabi et I Go, confié quelques mois plus tard à Soulwax et DJ Koze. En 2020, c'est pire encore : Peggy Gou se contente alors de sortir un unique titre, Jigoo, qui ne parvient malheureusement pas à convaincre totalement celles et ceux qui avaient perdu des litres de sueur sur la piste de danse à l'écoute de Starry Night et Han Pan, deux tubes terriblement efficaces, sortis en 2019.

    Il y a un mois, on se disait que Peggy Gou n'en avait pas fini de jouer avec nos nerfs, publiant l'air de rien une compilation de son label, « Gudu & Friends vol.1 », pensée aux côtés de ses fidèles acolytes : Brain De Palma, Mogwaa, DMX Krew, etc. Suffisant pour attiser la haine de ses détracteurs, lui reprochant (à raison) des sets finalement peu sophistiqués et (à tort) des morceaux peut-être trop faciles. Ou du moins, trop calculées. 

    (It Goes Like) Nanana ne fera pas taire les critiques. C'est certain. Reste que ce nouveau single (enfin !) dévoile une ambition indéniablement pop, une énergie estivale et une esthétique foncièrement rétro : trois éléments permettant à Peggy Gou de s'assurer ici un nouveau tube, un hymne à la dance music des années 1990, parfait pour faire battre le coeur des clubbers à 120 BPM.

    L'autre bonne nouvelle, c'est que Peggy Gou profite de ce nouveau single pour annoncer l'arrivée prochaine d'un premier album à paraître sur XL Recordings (King Kryle, Sigur Rós, The XX, Radiohead). De quoi assurer son statut d'icône de la house music sud-coréenne ? Disons qu'elle en est peut-être la plus belle vitrine, alors même que la scène électronique made in Séoul est en pleine ébullition.