Coup dur pour les DJ : Facebook interdit les livestreams sans copyright

Le 31 juillet dernier, plusieurs acteurs majeurs de l’électro français écrivent une tribune dans "Libération". Celle-ci s'adresse indirectement à la ministre de la Culture pour expliquer que leur secteur se porte mal. Un mois plus tard, c'est encore pire. Facebook a décidé de censurer les live de DJ sur sa plateforme pour protéger les droits d’auteur.

Coronavirus oblige, les DJ ne peuvent plus faire leur job sur scène. La solution de secours se trouve donc être les diffusions en direct sur internet. Une solution facile d’accès pour tous, qui permettait jusque-là de combler un vide. Mais c'est fini. L’interdiction de la part de l’entreprise américaine, mise en place à partir du 1er octobre, est un nouveau coup dur pour ces artistes : "Si vous utilisez des vidéos sur nos produits pour créer une expérience d'écoute musicale pour vous-même ou pour d'autres, vos vidéos seront bloquées.

 

 

Facebook s’affiche clairement pour “la famille et les amis” et contre les disc jockeys, via ses conditions d’utilisation de la musique.

Pour continuer à produire des DJ sets sur Facebook Live, il faudra au préalable avoir obtenu les droits des morceaux utilisés. Autant dire que c’est pas gagné, voire impossible pour la grande partie des artistes concernés.

Si certains d’entre eux tentaient tout de même de se produire en direct, leur page pourrait être bloquée ou tout bonnement supprimée. L’avantage de Facebook pour un DJ est de réunir tout son public en un point central pour partager sa musique, tout en étant le premier réseau social au monde. La perte est énorme pour les musiciens issus de la scène électro, d’autant plus que les plateformes comme YouTube ou Twitch interdisent déjà les mix en live…

Sauf revirement de Mark Zuckerberg, la meilleure alternative pour les DJ restera alors Mixcloud ou encore Shotgun, des sites en partie dédiés aux live d’artistes électroniques.