Avoir le cheveu long donne-t-il du bon psyché ?

Pendant des années, les cheveux longs étaient l’attribut des mauvais garçons. Puis, en toute logique, celui des rockeurs, parfaites incarnations du bad boy. Depuis, de l’eau et de l’alcool ont coulé sous les ponts et ces derniers sont devenus des garçons… comme les autres.

Souvent élégant, le rockeur ne porte plus forcément la nuque longue, contrairement à ses confrères métalleux. Or, force est de constater que la catégorie « psychédélique » semble aujourd’hui être synonyme de puissance capillaire. Si l’on jette un regard furtif aux représentants du genre de l’actualité musicale, tous ont un point commun : une touffe de cheveux au diapason.

Il y a les disciples de la touffe bouclée façon Syd Barrett comme James Bagshaw, chanteur des Temples (qui sortent un second album kaléidoscopique, « Volcano », en mars prochain), Jonathan Rado, moitié de Foxygen au nouvel album prévu en janvier, « Hang », ou Julien Barbagallo, qui, échappé d’Aquaserge et de Tame Impala, vient de publier « Grand Chien », merveille de pop yé-yé sous champignons hallucinogènes.

Toujours frisé, mais version XL, on trouve aussi Morgan Delt, dont l’excellent « Phase Zero » est sorti cet été. Catégorie cheveux longs comme le bras, le duo de zozos Connan Mockasin et Sam Dust, Soft Hair, se la joue Adam et Eve à la sauce Demoiselles de Rochefort, sous influence psyché-funk. Avec option fleurs dans les cheveux, c’est ravissant.

Enfin, hors compétition mais tout aussi chevelus, The Lemon Twigs osent pour l’un, le carré lisse (avec, prouesse technique, la frange ET la raie au milieu) et, pour l’autre, le mulet à moitié décoloré. Le tout étant assorti à leur merveilleux premier album rétro « Do Hollywood ». Amis aux crânes dégarnis, vous savez ce qu’il vous reste à faire, même si cette théorie pourrait vous sembler… tirée par les cheveux.