Le saviez-vous ? Il existe un groupe de metal mongol qui cartonne sur YouTube

Le groupe The HU, composé de quatre musiciens mongols, cartonne sur le net avec ses chansons traditionnelles dans un esprit rock metal des années 1980.

  • Mieux que Metallica. Des terres magnifiques à perte de vue, des hommes sur des chevaux et des instruments d’apparence bizarres : les vidéos du groupe The HU sont visionnées à travers le monde (plus de 10 millions de vues) et sont en train de les propulser au statut de sensation rock du moment. 

    Pourtant, les quatre musiciens ne sont pas des rockstars et font une musique dans la pure tradition mongolienne. Leur vision du rock associe des instruments traditionnels mongols, comme un violon à tête de cheval (morin khuur), une gimbarde (tomor khuur) et une guitare mongole (tovshuur) avec une basse et des tambours. Ils chantent d’une manière gutturale connue sous le nom de « chant de la gorge » en Mongolie, qui s’apparente à ce que font des groupes comme Metallica. 

    Esprit de liberté. L’une des raisons du succès de The HU, surtout auprès des étrangers, pourrait se trouver dans l’imaginaire collectif. Les vidéos et les musiques sont un mélange entre des éléments modernes et historiques. Le nomadisme et la culture du cheval ont été romancés en Occident et plaisent à tous ceux qui vivent en dehors de la Mongolie. La première chanson, Yuve Yuve Yu, est sortie en septembre et la deuxième, Wolf Totem, en novembre. Depuis, les chiffres n'arrêtent plus de grimper. 

    Culture mongole + Rock. The HU appelle son style le « hunnu rock », qui vient de la racine mongole pour "être humain" (hu). Les quatre musiciens ont tous appris leur instrument au conservatoire d’État mongol et ont mis plus de sept ans à enregistrer le premier album qui devrait sortir ce printemps. Ils prévoient de nommer ce disque « Gereg », du nom d’un passeport diplomatique utilisé à l’époque de Gengis Khan, considéré comme le fondateur de l’Empire mongol. Dashka, le producteur du groupe, explique : « L'idée était de trouver, d’étudier et d’incorporer autant que possible la culture musicale mongole dans un style rock. » Pari réussi.