Camp Claude, Jaune... Quelles sont les nouvelles têtes de 2019 ?

La France a d’incroyables talents, paraît-il. Encore faut-il les trouver. Sympa, Jack vous propose de poser une oreille attentive sur cinq artistes français prêts à tout péter.

Camp Claude  

En mode accéléré, la carrière de Camp Claude se résume ainsi : une rencontre en 2013, une finale des inRocKs Lab (perdue face à Feu! Chatterton) et un premier album en 2014, un side-project pour les deux gars de la bande (Tristesse Contemporaine), des pochettes et des photos réalisées pour d'autres artistes par Diagne Sagnier (Metronomy, Melody's Echo Chamber,...) et un retour convaincant en fin d'année dernière avec Now That You're Gone. Le nouvel album, « Double Dreaming » est quant à lui prévu pour le 8 mars prochain, et on ne doute pas une seconde qu'il sera transcendé, comme toujours chez Camp Claude, par une indomptable ambition pop.

Mauvais Œil  

Un petit tour sur le SoundCloud de ce trio signé sur le label Entreprise suffit à comprendre son ouverture d’esprit. On y trouve aussi bien Brigitte Fontaine et Jacqueline Taieb que Damso et Francis Bebey, et c’est précisément ce mélange des genres à l'œuvre dans un single comme Constantine qui permet à Mauvais Œil de capter l'attention. Le tout avec une profusion de sons (psychédéliques, coldwave, orientaux etc.) et d’effets qui évoque tantôt les ambiances lugubres de Dario Argento, tantôt les envolées poétiques de La Femme.

Timsters 

Ces derniers mois, à travers ses productions pour Praa ou Colorado, on s'est pris d'affection pour la délicatesse de Timsters et ses plages électroniques tout en groove et en harmonie. Certains, c’est le jeu après tout, seront tenter de noyer cet univers dans un torrent référentiel. À tort : Timsters, signé chez Elephant & Castle, est de cette génération d’artistes qui échappent à toute tentative de catégorisation, et c’est tant mieux. Ça permet de rappeler l'essentiel : que le Français réussit depuis quelques mois à publier tout un tas de morceaux relativement cool, singuliers et séduisants. Et ça, c’est déjà beaucoup.

UTO 

D’un côté, Neysa, franco-anglaise qui s’est très tôt réfugiée dans l’écriture pour vaincre l’ennui d’une vie passée au milieu des barres HLM. De l’autre, Emile, biberonné au jazz et à l’électro. Ça, c'est pour la partie historique. Pour le reste, l'essentiel est finalement de comprendre qu’ensemble, les deux compères orchestrent la rencontre de la pop et du trip-hop, des plages atmosphériques et des mélodies synthétiques. À l'image de Black, leur dernier single, qui vient confirmer une tendance : oui, le saxophone est redevenu hype ces derniers mois.

Jaune  

Jusqu'à récemment, on connaissait principalement Jaune pour tous ces concerts où il assurait les parties de batterie pour François & the Atlas Mountains, Petit Fantome, ou encore Tahiti Boy. Depuis, on a appris à se familiariser avec un univers hésitant perpétuellement entre l'anglais et le français, entre des éléments électroniques et des paroles sensibles, entre « La promesse » (du nom de son dernier EP) d'inédits et une pop aussi décomplexée que généreusement référencée.