2019 M03 26
La culture punk. Dans la liste des biopics que l’on aimerait bien voir un jour à l’écran, la courte mais intense histoire des Sex Pistols, premier véritable groupe punk anglais, est sur le podium. D’après les premières informations révélées par la productrice et scénariste Ayesha Plunkett au NME, le film pourrait s’intéresser plus largement à la naissance du mouvement punk avec le couple Malcolm McLaren (le manager du groupe) et sa compagne Vivienne Westwood, gérante de la boutique SEX dans le quartier de Chelsea à Londres, qui a largement influencé le mouvement punk britannique.
Les deux concerts qui changent l'histoire de la musique. L’influence des Sex Pistols sur la musique n’est plus à démontrer. Mais un film pourrait permettre de mesurer l’impact immense de ce groupe. Et même si les Anglais ont eu une courte carrière allant de 1975 à 1978, il y a énormément de choses à raconter, notamment sur les débuts, les tensions, les changements de line-up et les arrivées successives de John Lydon puis Sid Vicious, qui deviendront les deux vraies stars des Sex Pistols.
Parmi les évènements marquants, les deux concerts au Lesser Free Trade Hall de Manchester, le 4 juin 1976 (avec Morrissey des Smiths, Peter Hook de Joy Division et New Order dans la salle) et le deuxième six semaines plus tard (avec Mark E. Smith de The Fall, Ian Curtis de Joy Division et Tony Wilson du label Factory Records présents ce soir-là) qui, d’après l’histoire, ont changé le monde de la musique à jamais.
La suite ? Une poignée de singles et un album, « Never Mind The Bollocks, Here's the Sex Pistols » sorti le 28 octobre 1977 en Grande-Bretagne qui, aujourd'hui encore, continue d'influencer des générations de musiciens. Le groupe est censuré à la radio et à la télévision, les concerts sont chaotiques et ils finissent par être interdits de jouer dans leur pays. Direction donc les États-Unis pour une tournée qui sera la dernière, où tous les membres sont au bout du rouleau, surtout Sid Vicious qui peine à trouver de la drogue et frappe avec son instrument (une basse) un fan lors d'un concert à San Antonio.
Le rêve américain. Lors du dernier concert de la tournée américaine au début 1978, les Sex Pistols terminent par une reprise de No Fun des Stooges où Johnny, miné, chante désabusé « no fun at all » (« ce n’est pas du tout marrant ») comme s’il le pensait réellement. Plus tard, Rotten écrira : « Ce n’était pas mon idée du succès. Ce n’était pas joyeux ou drôle. Ça n’avait rien à voir avec ce que le groupe représentait. » Après ce concert, le chanteur s’est envolé pour New York, a pris une chambre d’hôtel et a déclaré quatre jours plus tard que les Sex Pistols étaient morts. Le rêve américain dans toute sa splendeur. Allez nous dire que ça ne ferait pas un bon synopsis pour un film...