3 titres de l’album posthume de Michael Jackson seraient des « fake »

C’est le thriller de la fin de l’été : alors qu’il aurait fêté ses 60 ans le 29 aout, Michael Jackson a droit en guise de cadeau d’anniversaire à une immense polémique autour de 3 titres de son album posthume, vraisemblablement chanté par un imposteur. Explications.
  • We are (not) the world. Officiellement, MJ est mort le 25 juin 2009. Officiellement, car certains des fans les plus hardcore du King of Pop continuent de croire qu’il vit sur un île déserte, mais c’est déjà une autre histoire. Si Jackson fait ces jours-ci reparler de lui, c’est « à cause » de la ténacité d’une fan plus obsessionnelle que les autres, Vera Servoa, persuadée depuis 2014 que l’album posthume paru en 2010, « Michael », contient trois morceaux chantées par une autre personne que lui : Keep Your Head Up, Monster et le très bien nommé Breaking news.

    Déjà critiqués à l’époque de la sortie de l’album, quelques mois après le décès de Jackson, ces morceaux auraient été selon Vera bricolées/rafistolées/maquillées (rayez la mention inutile) par deux proches du chanteur, Eddie Cascio (un vieil ami de MJ) et James Porte, coauteur. Dès lors, la question qui se pose est de savoir si Sony, label ayant commercialisé l’album, était au courant de cette supercherie.

    Fake songs, but fake news ? Après quatre ans de procédure, un imbroglio a remis de l’eau sur le feu après que les médias aient véhiculés l’info selon laquelle Sony aurait reconnu devant la cour américaine qu’un imitateur se cachait derrière ces morceaux, faisant ainsi de la Major un « smooth criminal ».

    Sauf que Sony, par l’intermédiaire de son avocat, semble avoir rétropédalé via une annonce au site Variety : « personne n'a concédé que Michael Jackson ne chantait pas sur les chansons, l’audience de mardi visait à savoir si le premier amendement protège Sony Music et la succession et il n'a pas été question de savoir à qui appartenait la voix sur les enregistrements ». Une déclaration qui a tout de même fait bondir certains mordus de Bambi, puisque Sony avouerait à demi-mots que l’exploitation dudit album pose un problème : si ces 3 morceaux sont des « fake », le label doit-il rembourser les auditeurs pour tromperie sur la marchandise ? C’est tout le problème de l’affaire.

    Black or white ? Dos au mur, et faute de mieux, Sony semble désormais se retourner contre les deux accusés, Eddie Cascio et James Porte, en arguant du fait qu’ils leur faisaient entièrement confiance quant à la véracité des bandes livrées, et pour lesquelles Sony n’a toujours pas réussi à livrer la preuve que Jackson était bel et bien derrière le micro, avant sa mort. L’issue de ce procès est attendue d’ici 90 jours, Sony cherchant à se retrancher derrière le premier amendement pour continuer l’exploitation de l’album « Michael ».

    A noter que cet album posthume devait être le premier d’une série de dix disques comportant des inédits du chanteur, mais que seulement deux sont à ce jour sortis (le plus récent étant « Xscape », en 2014). Qu’en sera-t-il des huit autres au regard de ce qui s’apparente à une énorme tricherie ? Mystère. « Encore un » répondront les fans complotistes. Et reste à savoir si Sony sortira blanchi (sic) de cette affaire

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