La playlist "rock & littérature" de Virginie Despentes

  • De "Baise-moi" à "Vernon Subutex", le rock a toujours coulé entre les pages des livres de Virginie Despentes. A l'occasion de son passage dans le "21cm" d'Augustin Trapenard, Jack a recrée la bande-son fictive de la romancière française à l'écriture bien burnée. (Gros) morceaux choisis avec la playlist "marque-ta-page" juste en dessous.

    Les références musicales de Vernon Subutex 1

    The Stooges, p. 11 :

    « Dans la copie du rapport que madame Bodard avait rédigé pour justifier sa radiation, elle mentionnait des choses qu’ils avaient évoquées avec elle sur le ton du bavardage, comme dépenser de petites sommes d’argent pour aller voir les Stooges au Mans ou perdre cent euros au poker »

    Les Cramps, p. 21 :

    « Alors ils écoutaient les Cramps, le Gun Club et MC5 en buvant de la bière, tant que Bertrand la supportait encore ».

    Public Enemy, Beastie Boys, p. 24 :

    « ll sortait souvent marcher seul, la nuit. Il avait pris cette habitude à la fin des années 80, quand les rockeurs s’étaient mis à écouter du hip-hop. Public Enemy et les Beastie Boys étaient sur le même label que Slayer, ça avait fait un pont.»

    The Libertines, p. 26 :

    « Vernon attendait devant l’Elysée Montmartre, qui n’avait pas encore brûlé et où jouaient les Libertines ».

    Tricky, p. 34 :

    « Ils s’étaient croisés par hasard, vers la station Bonsergent. Alexandre s’était jeté dans ses bras. Longtemps qu’ils ne s’étaient pas vus, ça remontait au concert de Tricky à l’Elysée Montmartre ».

    Gossip, p. 174 :

    « deux personnages discutent du dernier concert de Gossip »

    Les références musicales de Vernon Subutex 2

    The Cure, p. 59 :

    Emilie se rappelle de rencontre avec Vernon du temps où il était disquaire :

    « Elle s’était rappelée une des toutes premières fois où elle avait vu Vernon, au magasin. Elle cherchait le premier disque d’Adam and the Ants, il ne l’avait pas, et il avait ajouté, sans sourire « mais tu vaux mieux que ça » et il avait mis un disque des Cure ».

    Les références musicales de Les Chiennes Savantes

    Bad Brains, p. 311 :

    « Je lui ai parlé de Sonia, parce que j’étais restée longtemps avec elle, et elle m’avait raconté l’après-midi que vous veniez de passer ensemble, que c’était bien, je lui ai parlé de Julien, qui a fini par faire du stage-dive sur Bad Brains en partant du sofa… »

    Les références musicales de King Kong Théorie :

    Courtney Love, p. 131 :

    « Heureusement, il y a Courtney Love. En particulier. Et le punk-rock, en général. Une tendance à aimer le conflit. Je me refais une santé mentale, dans mon ombre de blonde. Le monstre en moi ne lâche pas l’affaire. Je me fais plaquer, je n’ai pas d’enfant. J’en crève le jour de mes 35 ans. Sans trop savoir au juste si je souhaite encore une preuve à brandir au monde, que je suis une femme aimable. Qui fait même des enfants. Comme prescrit dans la presse. Mais on a la vie qu’on doit avoir, car tout ça ne marche pas très fort pour moi. Je ne suis pas douce je ne suis pas aimable je ne suis pas une bourge. J’ai des montées d’hormones qui me font comme des fulgurantes d’agressivité. Si je ne venais pas du punk-rock, j’aurais honte de ce que je suis. Pas foutue de convenir à ce point-là. Mais je viens du punk-rock et je suis fière de en pas très bien y arriver. »

    L7, Pretend We’re Dead, p. 155 :

    Paroles citées pendant que les filles sont dans une chambre d’hôtel :

    21 cm, c’est l’émission littéraire de Canal+, animée par Augustin Trapenard, à retrouver tous les mois juste ici.

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