Avec son nouveau projet, DJ Zebra déclare sa flamme aux bootlegs

Piraterie musicale. Pour comprendre la démarche de DJ Propser et DJ Zebra, il faut d’abord comprendre ce qu’est le bootleg, ce terme employé, selon Wikipédia, « par le milieu des DJ pour désigner l’art de mixer deux morceaux pour en faire un troisième ». Une définition assez juste, certes, mais qui ne dit pas en quoi le bootleg se distingue du mashup, technique fourre-tout que l’on entend un peu partout actuellement. Voilà sans doute l’une des raisons pour laquelle deux membres de BU préfèrent y voir une « pratique pirate mélangeant des artistes non consentants entre eux pour créer des duos virtuels ». À l’image de leur dernière production, Si les ricains, où les deux DJ, passés maîtres dans l’art des brassages musicaux et des détournements de styles, fracassent Michel Sardou à coup de hip-hop et de soul.

« Un manifeste ludique ». Les plus connaisseurs diront que ça n’a rien d’étonnant quand on sait que DJ Zebra a conçu et réalisé des centaines et des centaines de bootlegs depuis ses débuts en 2002, mais le Français pousse ici le concept plus loin et transforme son nouveau projet en un « manifeste ludique ». « Sans vouloir faire un revival », précise-t-il d’emblée. Avant d’ajouter : « On trouve que les DJ actuels manquent d’humour, et que le mashup sert surtout à mixer des gros tubes putassiers pour faire marrer dans les soirées étudiantes. Nous, on veut simplement revenir à un style à base de pillage de bonne musique qu’on aime, quel que soit le style. Et le show DJ sera orchestré comme une battle, pour faire danser… ou arrêter de danser. »

Le show en question sera en tournée dans différents festivals en 2018. En attendant, on nous dit dans l’oreillette qu’un remix officiel pour Too Many T’s se prépare. Et vous, êtes-vous prêts ?