Eminem sort un album surprise produit par Dr Dre

Ca s’appelle « Kamikaze », ça s’écoute dès maintenant et c’est censé venger l’accueil très frileux réservé à « Revival », voilà à peine huit mois.
  • Plus vénère. Bien qu’écoulé à plus d’un million de copies, le neuvième album du rappeur de 45 ans n’a pas laissé que des bons souvenirs. Publié en décembre dernier après 4 ans de silence, le disque comptait quelques featurings surprenants (Ed Sheeran, sérieusement ?) et rien qui ne puisse rivaliser avec les pépites historiques. Peut-être plus lucide que certains de ses confrères, le Slim Shady est donc retourné secrètement en studio pour produire un album complet, au nom plus qu’évocateur : « Kamikaze ». Et ça tombe bien, parce que c’est une bombe.

    Un dixième album largement au niveau. Moins doux que « Revival », délesté de toute la pression pesant sur les épaules du rappeur, « Kamikaze » resserre les rangs puisqu’il est uniquement co-signé Eminem/Dr Dre ; quant au featuring, ils sont moins clinquants que sur « Revival ». Bon Iver a travaillé sur deux des treize titres (Fall et Kamikaze), Stepping Stone pourrait bien contenter tous les publics, dans la pure veine urbaine d’Eminem, et le quadra conclut le disque avec Venom, du nom du prochain film de Tom Hardy où Eminem a aussi placé le morceau.

    Le parfum de la revanche. Sur la quatrième piste, Skit, on retrouve un message répondeur de Paul Rosenberg laissé à son poulain : « Tu comptes vraiment bâcher tous les mecs qui te détestent ou qui n’ont pas aimé ton boulot ? Je suis pas sûr que ce soit une super idée. C’est quoi la suite ? « Kamikaze 2 », l’album où tu répondras à ceux qui n’ont pas aimé le disque d’avant ? Mec, j’ai un doute ». Eminem, lui, n’en a plus aucun. C’est pas plus mal comme ça. Pour finir, inutile d’avoir un Bac + 10 en rapologie pour noter l’hommage pas du tout inconscient de la pochette au « Licensed to ill » des Beastie Boys, influence évidente de Marshall Bruce Mathers III.