Avec son nouvel album "Angel’s Pulse", Blood Orange veut réenchanter votre été

Pulsion R'n'B. « J'ai pris l'habitude, au fil des années, de faire des disques que j’offre à des amis, à des gens dans la rue, ou que je garde pour moi. D'habitude ces morceaux sont faits directement après l'album que je viens de sortir. Un peu comme un épilogue à ce que j'ai déjà fait. Cette fois-ci... J'ai décidé de les sortir. »  Bonne nouvelle, donc.

C’est l’occasion pour nous de découvrir une dizaine de morceaux courts (un seul dépasse les quatre minutes !) à entendre comme une succession de ritournelles R'n'B ouvertes à l’inconnu, donc à des inclinaisons électroniques, hip-hop, shoegaze et vaporeuses. En clair, « Angel’s Pulse » est l’enfant illégitime d’une rencontre fantasmée entre Prince (le fait que le premier titre soit orthographié I Wanna C U ne trompe personne) et Childish Gambino.

Créateur d'ambiance. À peine un an après « Negro Swan », Blood Orange fait donc de cette mixtape un terrain d’expérimentation, pas toujours abouti c’est certain, mais suffisamment pop pour accrocher systématiquement l’oreille. Quand on entend la place qu’il réserve à ses invités (Toro Y Moi, Kelsey Lu, Arca, Tinashe, Porches) et le confort qu’il leur propose, on se dit même naïvement que le New-Yorkais n’est définitivement pas assez reconnu pour son travail de producteur. Il a une aisance pour créer des ambiances et endosse ce rôle par intermittence pour des artistes tels que Theophilus London, Solange ou Kylie Minogue.

Expert en séduction. Sur bien des points, « Angel's Pulse » s'inscrit donc dans la droite lignée de « Negro Swan », quoique plus lo-fi. Dès lors, deux options : soit on se dit que cette mixtape n'apporte finalement rien de neuf, qu'elle vient davantage clore un chapitre entamé l'année dernière que proposer de nouvelles pistes ; soit on accepte ce projet pour ce qu'il est et on en fait notre nouveau compagnon de route pour un été qui, grâce à des titres comme Benzo, Gold Teeth ou Dark & Handsome, s'annonce parfaitement torride. À vous de choisir, mais il faut bien avouer que la seconde option paraît nettement plus séduisante.