2019 M02 12
He’s back. C’est le genre d’événement à ne pas rater, le genre qui vaut mille fois plus qu’une énième tournée des Stones et de McCartney : pour célébrer les 10 ans de la mort de Jackson, l’un des plus grands (si ce n’est le plus grand) des producteurs de tous les temps, Quincy Jones, a décidé d’investir l’O2 Arena de Londres pour interpréter rien de moins que la sainte trilogie du Roi de la pop : "Off the Wall" (1980), "Thriller" (1982) et "Bad" (1987). Et en version symphonique, s’il vous plait.
The iconic @QuincyDJones is back with a brand new show. See @michaeljackson's Off The Wall, Thriller and Bad performed by a symphony orchestra. Joining Quincy will be conductor @julesbuckley & some very special guests. Tickets on sale Friday at 9am
— The O2 (@TheO2) 11 février 2019
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Une histoire à 150 millions d’exemplaires. Si la date est historique, c’est doublement. Premièrement, l’O2 n’est pas un choix anodin puisque c’est là que Jackson devait se produire pour ses 10 concerts d’adieu. L’histoire en décidera autrement et « Bambi » décèdera le 25 juin 2009, soit un mois avant la première représentation. Deuxièmement, le choix de Quincy d’honorer la mémoire du musicien est aussi, implicitement, un hommage à leurs collaborations qui ont duré sept ans ; soit l’âge d’or de Jackson. En trois disques mythiques, le producteur et son protégé exploseront tous les compteurs et placeront des titres comme Don’t stop ‘til you get enough, Thriller, Beat It, Billie Jean ou encore Bad aux cimes des classements. Pendant de longues semaines, mois… années ? La calculatrice, elle, parle sans trembler : ce sont rien de moins que 150 millions d’albums vendus. Mais après « Bad », en 1987, le cordon est finalement coupé entre les deux. Définitivement.
Amour et haine. Jugeant le producteur has been, Jackson l’évincera finalement puis survivra dans les années 1990 grâce à « Dangerous » et surtout le coffret « History » qui, peu ou prou, revisitait le répertoire des années 1980 avec le premier CD consacré aux productions Quincy Jones. Début des années 2000, le chanteur plus vraiment blanc ni noir tentera pourtant de se rabibocher avec celui qui avait fait sa gloire, en vain. Quincy refusera toute nouvelle collaboration, allant même jusqu’à faire un procès après le décès de Michael pour droits d’auteur impayés sur le documentaire This is it. Un coût gagnant qui lui rapportera 9,4 millions de dollars, mais ne l’empêchera pas de déclarer au site Vulture, en 2018, que « Jackson était aussi machiavélique que c'est possible de l'être ». Rajoutant au passage que ce dernier avait volé « beaucoup de trucs, beaucoup de chansons », mais aussi oublié de créditer de nombreux musiciens ayant bossé sur ses tubes.
Autant dire que le concert du 23 juin à l’O2 Arena ressemble fort à la paix des braves. Les conflits juridiques enterrés, reste la musique. Et elle s’annonce somptueuse. Un orchestre symphonique est prévu avec, à la baguette, Quincy lui-même, et de nombreux guests (pas encore annoncés). Et si vous pensiez que Quincy, 85 ans, était trop vieux pour ce type de festivités, soyez rassurés, il va plutôt très bien. Son site de VOD Qwest TV a été ouvert avec succès voilà deux ans, il vient de gagner un 28ème Grammy (pour la musique du documentaire Quincy) et si l’on s’en tient à ses déclarations au magazine GQ, il aurait prévu de vivre jusqu’à 110 ans grâce à un mystérieux traitement en Suède.
C’est presque à se demander, de lui ou de Michael Jackson, qui est finalement le plus timbré.
Les billets pour le concert seront en vente à partir du 15 février à 9 heures ici.