Eurovision 2020 annulé : voici à quoi vous avez échappé

Tous les Européens en PLS : après le Coachaella et Glastonbury, c’est désormais au télé-crochet que le monde nous envie d’annuler son édition 2020 à cause du COVID-19. Mais, contrairement aux deux festivals précités, tout le monde s’en fiche. Voici un aperçu des morceaux sélectionnés cette année et que, du coup, vous n’aurez pas à regarder en mai prochain.

C’est une grande première pour l’Eurovision : pour la première fois de son histoire, le concours européen n’aura pas lieu. Certains diront qu’on ne verra pas la différence, puisque la dernière fois que vous avez regardé cette compétition, c’était en 2008 pour le passage de Sébastien Tellier sur une voiture de golf.

Mais n’empêche : comme tous les ans, le concours avait savamment sélectionné la crème des chanteurs et chanteuses européens les plus improbables. Puisque la finale initialement prévue le 16 mai n’aura pas lieu en raison du coronavirus, voici nos préférés (ou pas).

Daði og Gagnamagnið Think About Things (Islande)

Mélange étrange entre One Direction et Kraftwerk, le groupe au nom imprononçable a tout de même le mérite de réhabiliter Keytar, cet instrument venu du futur et fusionnant la guitare et le synthé. Tout est évidemment joué en playback.

The Mamas – Move (Suède)

https://www.youtube.com/watch?v=7EpSBDPlZn4

Quelque part entre TLC et Lizzo, The Mamas montre que la Suède n'est pas constituée que de blondes viking de 1,80 mètre aux yeux bleus. Le titre du trio est, d’ailleurs, pas mal. Enfin, dans la veine « positive vibes » de l’Eurovision.

Hurricane  Hasta La Vista (Serbie)

Est-ce la réincarnation des Sugababes ou des Destiny’s Child ? À regarder les images, on se dit surtout que l’image de la femme ne sort pas vraiment grandie avec ce titre qui porte bien son nom.

Athena Manoukian  Chains On You (Arménie)

La Nicki Minaj arménienne (pour la tenue très courte) n’a évidemment aucun lien de parenté avec André Manoukian, et le clip à regarder ci-dessus montre surtout une pale copie du R&B américain. Allez, on passe.

Little Big – Uno (Russie)

Le programme militaire de Poutine pour détruire l’Europe ? Cette version de Claude François incarnée par Franck Dubosc et le groupe Aqua, pour ceux qui se souviennent. On aime : la chorégraphie du jeu de jambes molles à la Elvis. On n’aime pas : tout le reste.

Diodato  Fai Rumore (Italie)

Dans cet élan de cynisme, on aimerait dire que le représentant de l’Italie enfonçait toutes les portes du cliché, mais son hommage aux fake news est en fin de compte, et comparé au reste, pas si mal.

Tom Leeb  The Best In Me (France)

Si le fils de Michel Leeb a beaucoup fait parler de lui avec cette chanson, ce n’est pas pour la qualité du morceau mais parce qu’elle est chantée majoritairement en anglais. Et ça, ca n’a pas vraiment plu à Franck Riester, le ministre de la Culture (qu’on embrasse de loin au passage, et à qui l’on souhaite un bon rétablissement). Pas sûr qu’il aurait fait mieux que celui qui est arrivé 16ème de la compétition l’an dernier, à savoir Bilal Hassani. On se quitte avec sa cover du Hallelujah de Jeff Buckley (ou Leonard Cohen, comme vous voulez) juste en dessous.