2018 M08 20
Une grosse pluie mauve. Réputé pour n’en faire qu’à sa tête, le « Love Symbol » de Minneapolis débutait, en 1995, un bras de fer avec l’industrie musicale qui allait durer 20 ans. De 1995 à 2010, un brin remonté contre les débuts d’Internet et contre les Majors, Prince va bloquer près de 23 albums, soit environ 300 morceaux éparpillés ; allant jusqu’à retirer en 2015 la quasi intégralité de son répertoire des plateformes de streaming. « Petit, mais costaud », comme on dit.
Des morceaux tombés du ciel. Plus de deux ans après sa mort, Prince livre un cadeau involontaire à ses fans, puisque ses héritiers (frères et sœurs) viennent d’autoriser la publication d’un gros pavé dans la mare, constitué d’albums de la période, mais aussi de lives – peut-être le plus beau morceau de ce gâteau digital. Les historiens apprécieront sans doute le disque « Emancipation », initialement publié en 1996, et à écouter comme un bras d’honneur à l’industrie ; les autres rédécouvriont peut-être le disque live « One Nite Alone », constitué d’un set au piano – superbe. On ne sait pas trop ce que le principal intéressé aurait pensé de cette grosse livraison post-mortem, mais vous pouvez vous faire une idée avec la compilation Prince Anthology: 1995-2010 qui résume l’affaire en 37 morceaux.